Régis Gizavo (1959-2017), accordéoniste et chanteur malgache.
Son père, instituteur, joue de l’accordéon et l’enseigne à cinq de ses enfants. « J’ai commencé par l’accordéon diatonique parce que ma famille est une famille musicienne. J’ai appris l’instrument comme ça : on essayait de trouver une mélodie avec mon frère, il y avait un petit défi ». Imprégné des sons de l’accordéon depuis sa plus jeune enfance, Régis Gizavo fait son apprentissage musical. Il joue pour les cérémonies d’exorcisme et les circoncisions. Avec l’autorisation de son père, il participe à des soirées animées pour lesquelles il utilise l’accordéon du groupe. Il y joue des tangos, des paso doble, des valses pour les français vivant à Madagascar, ainsi que quelques compositions. Il écoute, il apprend. « Quand on est musicien, on s’inspire toujours de quelqu’un, il y a toujours quelque chose qui vient d’ailleurs ». Les anciens sont sa première source, son père son maître à jouer. Dans les années 70, la radio malgache diffuse les musiques à la mode en France et des musiques portugaises très typées. Celles-ci sont proches de la musique malgache qu’il connait. À cette époque, Régis Gizavo est loin de penser qu’il peut devenir professionnel, pour lui la musique est plus un jeu qu’un travail. Régis écoute son frère, porteur des rythmes et musiques d’ailleurs ; il commence à assimiler les sons de la diversité malgache. Avec le duo Régis Sy Landy, le premier enregistrement sera le déclic.
En 1989, il gagne le prix Média au concours « Découvertes RFI ». En 1990, il s’installe à Paris et répète avec la formation Bohé Combo. « Avec ce groupe, c’est la fusion de tout le monde, chacun apporte sa couleur ». À Paris, il y a beaucoup de musiciens étrangers qui se retrouvent. Il y a une facilité de communication et chacun va vers de nouvelles rencontres. « Si à Madagascar la musique est un plaisir, ici c’est un travail ». Graeme Allwright rencontre Régis Gizavo : « C’est un plaisir de travailler avec Régis, il apporte du bonheur autour de lui ». La chanson « L’étranger » de Léonard Cohen, est accompagnée par les voix malgaches. C’est une rencontre en haut de la musicalité de la langue. « Les voix, j’en parle plus, c’est trop beau ce titre avec Graeme ». Avec l’ensemble I Muvrini, c’est une autre expérience, une autre culture. Pour la première fois, il entend la polyphonie corse. Pendant huit ans, il tourne avec le groupe et participe à six de leurs albums. L’échange est pleinement musical. Avec le percussionniste/batteur David Mirandon, par leur travail en commun ils développent le concept du duo ; c’est un travail d’écoute, d’échanges et de discussions. En 1996, sortie du premier CD « Mikéa » ; les textes parlent essentiellement de son pays (scènes de vie, d’exil, d’amitié…). « Je gère trois trucs à la fois. Ce sont les deux mains qui accompagnent la voix, qui me portent ; c’est-à-dire que c’est la complicité. Je suis parti de chez moi pour rencontrer les autres. La musique est une écoute, une rencontre, un échange ». Ensuite, la maison de disques de Mano Solo appelle Régis Gizavo ; « Ce n’est pas mon univers, mais pourquoi ne pas jouer de la chanson française. C’est un vrai travail collectif, il sait demander d’une manière intelligente, il a de l’énergie, de l’espoir ». Six ans de collaboration. « Mano, le personnage fait le style ».
La démarche de Régis Gizavo : rencontrer des gens pour échanger, surtout des gens qu’il ne connait pas. Construire et laisser une marque positive, sans oublier ses racines…
On a pu l’entendre dans Vaovy et il est considéré comme étant de loin le meilleur accordéoniste de Madagascar. On lui attribue des forces spirituelles et il ne doit être absent d’aucune fête, d’aucun rituel de transes…
Malaso : les « Malaso » sont une ethnie qui se consacre essentiellement à l’élevage des animaux, mais qui pratique aussi le vol du bétail. Ce qui était autrefois une tradition est devenu entre temps un véritable fléau. Des bandes organisées volent, pillent, tuent et ruinent l’économie locale. Cette chanson les appelle à cesser ces pratiques qui touchent des gens sans défense…
Titre extrait du long-box 2 CD « ISLAND BLUES – Entre mer et ciel CD 1 » (Network Medien 2002)
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