Lors d’un récital à Bobino en 1972.
C’est la version définitive de la chanson parue en 1967.
Acoompagné par:
Jacques Lalu au piano
Patrice Desrieux à la guitare
Roland Romanelli à l’accordéon
Enrico Lucchini à la batterie
1977 Paroles et musique: Lény Escudéro
Il faut prendre le Métro
Pour apprendre le chagrin
Au tout début du matin
Au fond des yeux des gens.
Il faut se lever très tôt
Il faut pas avoir mal au dos
Il faut prendre le Métro
Pour apprendre le chagrin
Au tout début du matin
Au fond des yeux des gens.
C’EST LA QUE LA TENDRESSE EST MORTE.
Vous avez dû les rencontrer vous aussi.
Ils occupent les rues et les trottoirs.
Tout est à eux, eh oui mon cher!
C’est la Cour des Miracles
Qui descend dans la rue.
Echevelés, barbus
Ah! Dieu, quelle débâcle!
Paraît qu’ils sont partout
Même sous les arcades
Leurs sombres barricades
Percent la nuit de trous.
Ils sont même dans l’île
Du vénéré Saint-Louis
Et croient vivre leur vie
Parce qu’ils dorment tranquilles.
Ah! Dieu, quand on nous voit
La colère leur monte
Si c’est pas une honte
D’êt’ clochard à c’t âge-là.
Y’a pas d’âge pour la cloche
On meurt bien à quinze ans
Et ça n’est pas plus moche
Quand on est de la cloche
D’rien avoir dans ses poches
Que d’mourir à quinze ans.
Quoi qu’en disent les gens…
Les gens…
Il faut prendre le Métro
Pour apprendre le chagrin
Au tout début du matin
Au fond des yeux des gens.
Il faut se lever très tôt
Il faut pas avoir mal au dos
Il faut suivre le troupeau
Il faut accepter son lot
Il faut prendre le Métro
Pour apprendre le chagrin
Au tout début du matin
Au fond des yeux des gens.
C’EST LA QUE LA TENDRESSE EST MORTE.
Je suis obligée de fermer mes volets
Ils sont là…sous mes fenêtres
Qui me guettent, eh oui ma chère!
Il n’y a plus de morale
On devrait faire des lois
On n’devrait pas, on doit
Arrêter ce scandale…
J’vous dis je les voyais:
Collés comme deux mouches
Par le corps par la bouche
Et là, qui s’embrassaient…
La débauche nous cerne
On n’ose plus sortir
Qu’est-ce qu’on va devenir
C’est le temps des cavernes.
Ah! Dieu, quand on nous voit
La colère leur monte
Si c’est pas une honte
De s’aimer à c’t âge-là.
Y’a pas d’âge pour qu’on s’aime
On meurt bien à quinze ans.
Bonne ou mauvaise graine
Où donc est le blasphème
Ces deux enfants qui s’aiment
Ou mourir à quinze ans.
Faut demander aux gens…Faut demander…
Je ne sais pas.
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