Interview Visioscène – Rebecca Mai et Roland Romanelli « Barbara par Roland Romanelli »

En 1986, lors des enregistrements de Lily Passion avec Gérard Depardieu, je quittais Barbara, définitivement, pour un mot de trop, une bêtise… Je ne l’ai jamais revue.

Pourtant, c’est elle qui m’a appris la vie, la musique, l’amour, tout au long de vingt années d’une complicité́ qui dépassait largement le domaine du travail et de la musique.

Au fond de moi je sais que cet incident fut le prétexte qu’elle choisit pour nous éloigner l’un de l’autre, car elle me disait souvent, comme dans la chanson « À mourir pour mourir », qu’elle ne voulait pas que je la vois « fanée sous sa dentelle », moi qui à 20 ans, l’avais connue dans l’éclat de sa gloire naissante. Ainsi je garde d’elle le souvenir intact d’un être exceptionnel.

Ce spectacle, je le lui dois. Il reflète ce que nous avons vécu, les tournées, nos fous rires, nos disputes… et puis son côté́ exclusif et son professionnalisme exacerbé qui faisait dire d’elle qu’elle avait « mauvais caractère ».

Il est aussi ma plus belle récompense. Je le vis avec sincérité́, amour et respect, avec la partenaire que j’ai longtemps cherché, Rebecca Mai, à la grâce féline de danseuse et au caractère bien trempé, auprès de qui j’ai souvent la sensation troublante de revivre un peu de cette complicité́ artistique et amoureuse.

J’ai demandé́ à mon successeur, le talentueux accordéoniste de Lama, Sergio Tomassi, ainsi qu’à notre magicien des lumières Jacques Rouveyrollis, de se joindre à nous. Ainsi « Ses hommes », comme Barbara se plaisait à nous appeler, se réunissent une nouvelle fois pour elle. Elle nous le disait aussi en chanson : « Continuez le regard fier, Je serai là comme hier, Vous devant et moi derrière ».*

* « Mes hommes »

Roland ROMANELLI

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